HISTOIRE DE TREDION

 

« Avant la révolution, TREDION n' etait qu’une trève prieurale de la paroisse d’ELVEN, dont l’origine remonte à 1121. A cette époque, près de la moitié du territoire d’ELVEN était couverte d’une forêt qui s’appelait Lanvas- aujourd’hui Lanvaux - et dans laquelle une grotte abritait des ermites dans un quartier appelé « Treduchum » d’où le nom de TREDION. »

 

« Grâce à la générosité d’EVEN, seigneur d’ELVEN , cet ermitage devint, vers la fin du 11ème siècle, le prieuré de TREDION, placé sous le vocable St Martin. Il relevait de l’abbaye bénédictine de MARMOUTIERS et fut très longtemps desservi par des moines. Pour lieu de culte, il n’y avait qu’une chapelle très petite qui est restée dans cet état jusqu’en 1820, date à laquelle elle reçut, par ordonnance du roi Louis XVIII, le titre de succursale. »

 

« Ce prieuré de TREDION n’était qu’une section de la frairie de Bellon qui dépendait elle même d’ELVEN. Pour faire la paroisse actuelle de TREDION, on adjoignit la frairie d’Aguénac, qui était avant la révolution, une succursale spirituelle dépendant desservie par un prêtre, à la charg de Mme la Comtesse de SERENT. La terre d’Aguénac, en effet, dépendait de la seigneurie de SERENT. Elle fut acquise, en 1589, par François de SERENT, seigneur de la rivière, Vicomte de TREDION et autres lieux. A sa mort, elle passa à son fils aîné Pierre de SERENT. »

 

« Frairie pendant fort longtemps, le territoire d’Aguénac avait une chapelle, dédiée à St NICOLAS, dont il fait mention au 12ème siècle et qui serait en partie la chapelle actuelle. »

 

« TREDION était jadis un couvent fondé par les Bénédictins. Ces religieux, l’ayant abandonné, le couvent fut érigé en prieuré. En1790, l’abbé FAUCHET en était le titulaire et fut nommé député à la convention. En 1820, TREDION fut érigé en paroisse, et on lui réunit alors la trêve d’Aguénéac. En 1833, on l’a créée commune. »

  

« Le bourg de TREDION est dans un emplacement sauvage, dont rien ne justifie le choix, si ce n’est la proximité du vieux château de TREDION, toujours debout, sur les bords de l’étang qui alimentait jadis ses douves. Le sol de cette commune n’est pas sans rapport avec sa population qui a doublé en quelques années, par la suite des travaux que procure l’exploitation de nombreux bois du voisinage, entre autres ceux de Coëtby, de St Bily, de Kerfily, du Haveau, etc... tous faisant partie de la vaste forêt de Lanvaux. Ces bois alimentaient un haut - fourneau, élevé dans cette commune, et dont la soufflerie était entretenue par une machine à vapeur. Il tirait son minerai de PLUMELEC et de SERENT. »

 

« La tradition rapporte que le vieux château de TREDION était un rendez - vous de chasse des ducs bretons, lorsqu’ils résidaient à ELVEN. Après le mariage de la duchesse ANNE, ce manoir était passé à un duc d’ELBEUF, par mariage avec Marie de RIEUX. vendu par les créanciers du duc, TREDION fut acquis en partie par Marguerite SAPIEN, épouse séparée de biens du fameux surintendant des finances, FOUQUET. C’est donc probablement à tort que la tradition prétend que, lors de sa disgrâce, FOUQUET cacha ses trésors dans le parc du château de TREDION. Quoiqu’il en soit, cette propriété passa, en 1709, par le mariage de Sylvie FOUQUET, fille du surintendant, entre les mains de son époux Hyacinthe de LANTIVY, dont la famille le vendit en 1803. »

 

« TREDION, commune formée par démembrement de l’ancienne paroisse d’ELVEN, aujourd’hui succursale. Limites : au nord, PLUMELEC et SERENT ; à l’est, MOLAC et St GUYOMARD ; au sud, ELVEN ; à l’ouest, PLAUDREN.

Principaux villages : Le Penhara, le Rodouër, Kerdossan. Superficie totale : 2576 ha, dont les principales divisions sont : terres labourables :325 ha, prés et pâtures : 160 ha, bois : 904 ha, vergers et jardins : 30 ha, étangs et mares :5 ha, landes et terrains incultes : 1101 ha, châtaigneraies : 4 ha, superficies des propriétés bâties : 7 ha, contenances non imposables :27 ha. »

 

« Un grand nombre de monuments druidiques sont épars sur ce terrritoire. L’un des plus remarquables est un dolmen de 5 m de longueur, situé dans le bois de KERFILY, sur le bord du chemin vicinal d’ELVEN à TREDION. Au milieu du bois de HANVAUX, au point le plus élevé de ce taillis, se trouve un amoncellement de pierres, entouré de douves, et qu’on appelle le « château de Hanvaux ». Là, exista sans doute, une de ces demeures des premiers temps de la féodalité, qui se composaient d’un donjon entouré d’une enceinte palissadée et de douves. Il y a aussi des menhirs près du village du grand Villeneuve »

 

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